La bonne formule:
L'Orchidée Blanche: un restaurant discret, une grande cuisine
Le quartier du cimetière d’Ixelles, la plaine du Solbosch: bref, l’unif. On croit connaître tout ça par cœur et pourtant, il y a toujours des (re)découvertes savoureuses à faire.
L’Orchidée Blanche, c’est la star de la chaussée de Boendael depuis bientôt… 36 ans.
Si vous avez étudié à l’U.L.B. ou la V.U.B., vous aurez certainement déjà poussé sa porte, à quelques mètres du Carrefour market local, qui ouvre son parking à sa clientèle le soir. Sans doute y êtes-vous allé assez souvent, tant par goût de la cuisine vietnamienne authentique – peut-être bien la meilleure d’Asie – que par l’attrait de tarifs adaptés à un budget de student. Bonne nouvelle pour tous ceux dont le portefeuille crie famine, on y mange toujours aussi bien à des prix restés démocratiques.
Katia Nguyen, la patronne, y veille avec constance. Depuis le temps, elle connaît sa clientèle sur le bout des baguettes. D’ailleurs, avant d’ouvrir son premier restaurant (elle en a eu trois) dans le quartier, elle était elle-même étudiante à l’U.L.B. La chute de Saigon, dont sa famille est originaire, l’a coupée de tout lien avec son pays jusqu’en 1995. Mais avec courage, elle a fait mieux que se débrouiller pour subsister et s’est bâti en quelques années une réputation de qualité sans concession et d’accueil prévenant et souriant.
Katia Nguyen, la patronne, veille avec constance sur l’accueil et la qualité des plats de sa maison.


Depuis le temps, Katia connaît sa clientèle sur le bout des baguettes.
On la voit encore, quoique plus chaque jour, passer de table en table avec le sourire, échanger un mot avec des clients dont beaucoup sont des fidèles. Katia est une hôtesse au meilleur sens du terme. Et elle transmet sa philosophie de l’accueil à toute son équipe. Elle a réussi à la renouveler, mais avec un peu de mal parfois: “Avec le confinement, on dirait que les jeunes n’ont plus le même attrait pour le métier…”
Au fond de la salle sobre et relativement étroite, la cuisine ouverte permet d’apercevoir l’équipe vietnamienne au travail: ça ne chôme pas. Les assiettes se suivent à un rythme rapide et, sitôt apéro et kroepoeks de crevette terminés, on se retrouve devant de belles surprises. La fraîcheur et la qualité des produits, pour commencer. Le soin apporté à leur préparation, aussi. Les classiques entrées, rouleaux de printemps ou nems, sont parfaites. Un canard laqué version vietnamienne vous offre une alternative aux morceaux de canard de son équivalent chinois classique: ici, ils sont remplacés par des tranches de magret et la différence est savoureuse. En piochant ça et là dans une carte généreuse, on se fait un repas sur mesure, à prix maîtrisé. Rien d’étonnant que Katia ait décroché en 2015 le Gault Millau de meilleur restaurant asiatique de Belgique. Sept ans plus tard, la qualité est toujours là, le plaisir aussi.




Le soir et les week-ends, une clientèle différente – peut- être d’anciens étudiants arrivés dans la vie – apprécie le décor raffiné de la salle du premier étage, entièrement tapissée de boiseries de teck sombre et de persiennes louvres, de style très colonial. Une jolie terrasse à l’arrière, une autre devant, séduisent à la belle saison. Ici, on est vraiment transporté ailleurs. Et sans souci de parking, un must dans ce quartier. Pour 3 euros, vous garez la voiture sur le parking de la grande surface, réservé pour cela. Vous êtes aussi libre… qu’un étudiant. S.P.
Ouvert tous les jours sauf le samedi midi
De 12h à 14h30 et de 19h à 23h
436, chaussée de Boondael
1050 Bruxelles – 02 / 647 56 21
